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Habitat et loyers à Ouagadougou : la galère des locataires.

Louer une maison à Ouagadougou est devenu un véritable parcours du combattant. Entre la flambée des loyers, les conditions souvent précaires des logements et des pratiques peu transparentes des bailleurs, certaines personnes peinent à trouver un logement décent.

 

Rosalie Sawadogo, nom d’emprunt, est venue à Ouagadougou pour les études en 2020. N’ayant pas ses parents à ses côtés, elle est contrainte de vivre en location. Elle a d’abord résidé à Wayalghin, où elle louait une chambre-salon avec douche interne dans un célibatorium à 30 000 F. Elle partageait la maison avec une autre étudiante. « La maison était bien bâtie, bien peinte, plafonnée et ventilée », a-t-elle confié.

 

La première difficulté constatée était liée à l’eau. « Quand nous sommes arrivées, il y avait des factures impayées. Nous avons contacté l’agence immobilière qui gérait la maison. Elle nous a rassurées que le problème serait réglé », raconte Rosalie. Les factures d’eau étaient pourtant élevées, sans raison apparente. Ne comprenant pas d’où venait le problème, les locataires ont contacté le bailleur pour trouver une solution avant de se rendre au siège de l’Office national de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA). Après plusieurs démarches, elles ont appris qu’une fuite d’eau en était la cause.

 

« Nous avons rappelé le bailleur, mais rien n’a été fait. Nous avons dû faire venir un plombier, sans succès. Pour éviter de payer trop cher, nous fermions le compteur après chaque utilisation », explique-t-elle. À cela s’est ajoutée une augmentation inexplicable du loyer. « Un jour, le bailleur est venu récupérer le loyer et nous a notifiées qu’il serait augmenté le mois suivant. », se souvient-elle.

Rosalie Sawadogo, étudiane, «En tant qu’étudiante, c’était très difficile pour moi  de supporter les frais du loyer»

 (photo d'illustration)

 

Par la suite, sa colocataire est partie vivre chez sa sœur. Incapable de supporter seule les charges, Rosalie a déménagé chez un oncle, dans une cour unique qu’elle partageait avec trois autres personnes. Là, elle ne payait pas de loyer, mais les factures d’eau et d’électricité étaient partagées.

 

Après six mois, elle a dû quitter les lieux car le propriétaire voulait rénover la maison pour accueillir sa famille. Pressée de trouver un nouveau logement, Rosalie a fait appel à un démarcheur. « Il m’a trouvé une chambre-salon dans un célibatorium à 17 500 F. Une nuit, il m’a appelée pour visiter. La peinture et la terrasse étaient délabrées, il n’y avait pas d’électricité, mais je n’avais pas le choix », raconte-t-elle.

Comme le démarcheur était une connaissance, elle n’a pas payé de frais de visite. « Pour entrer, je devais payer deux mois de caution, un mois d’avance et un mois pour le démarcheur. Comme je n’avais pas les moyens, j’ai négocié pour ne payer qu’un mois de caution, un mois d’avance et payer le démarcheur », précise-t-elle.

Pour terminer, Rosalie plaide pour une régulation des loyers afin de faciliter l’accès au logement et de prévenir les augmentations abusives.

 

Pour Omar Ouédraogo, démarcheur, les frais de visite dépendent de la distance. « Si la maison à visiter n’est pas loin, c’est 2 000 F la visite », explique-t-il. Il affirme collaborer avec d’autres démarcheurs pour proposer des maisons aux clients. À la question de savoir ce qu’il répond aux accusations d’arnaque ou d’exploitation des locataires, Oumar assure travailler dans la transparence. 

«Si je te montre la maison et que tu es intéressé(e), tu la prends. Si la maison coûte 25 000 F et que le propriétaire demande deux mois de caution et un mois d’avance, nous aussi, nous demandons l’équivalent d’un mois. Mais ce n’est pas obligatoire : la personne peut négocier. » Selon lui, les démarcheurs font face à plusieurs difficultés, notamment le non-respect des frais de visite. « Parfois, tu fais visiter une maison, tu dépenses ton carburant et ton crédit, mais le client n’a pas d’argent. Ce sont de longs discours seulement », déplore-t-il.

« À chacun son travail. Je ne suis pas dans l’escroquerie.»,Omar Ouédraogo, démarcheur.

 

Il ajoute également qu’il lui arrive de faire visiter des maisons à des clients qui, par la suite, traitent directement avec le bailleur, l’excluant ainsi de sa commission. « C’est dans ce travail que nous mangeons, que nous mettons du carburant et payons nos unités », souligne-t-il.

Wendaabo Catherine KOURAOGO

Journal de l’immobilier

 

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